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L’automne, hélas ! c’est l’automne.
Songe aux longs soirs attristants.
Là-bas, en terre bretonne,
Les glas tintent tout le temps.

Ils tintent pour l’agonie
Des fleurs que tu préférais.
Ah ! ta moisson est finie !
Voici le temps des regrets…


II


Couche-toi devant ta porte.
Voici le temps des adieux.
Écoute au ras de l’eau morte
Siffler les tristes courlieux.
 
Ils traînent leurs ailes brunes
Et leur long corps efflanqué
Sur la torpeur des lagunes
Entre Perros et Saint-Ké.