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Vous troqueriez notre jeunesse,
Échange vain !
Nos beaux appétits de faunesse
Et de Sylvain !

Non ! mille fois non, je le jure !
Non, sarpejeu !
Cet hymen n’est qu’une gageure
Et n’est qu’un jeu !

Allons ! viens-nous-en, l’infidèle.
Par les sentiers
Fleuris tout le long d’asphodèle
Et d’églantiers.

Vois comme on est bien sur la mousse !
Veux-tu t’asseoir ?
Sens-tu glisser sur ta frimousse
Le vent du soir ?
 
Il glisse, et ce sont des murmures.
Et des frissons.
Et des parfums volés aux mûres
Dans les buissons.