Page:Le Goffic - Poésies complètes, 1922.djvu/269

Cette page a été validée par deux contributeurs.


SUR LA DUNE


À Alexandre Verchin.


 
Couchants marins, orgueil des ciels occidentaux !
Pour mieux voir s’exalter leur lumière engloutie,
Viens sur la dune à l’heure où rentrent les bateaux
Et regarde le soleil d’août, sanglante hostie.
Descendre au large des Étaux.

De son orbe que ronge une invisible lime
Surnage à peine un pâle dôme incarnadin.
Et la morsure gagne encore, atteint la cime.
Tout sombre. L’astre est mort, dirais-tu, quand soudain
Son reflet jaillit de l’abîme