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PRIÈRE À VIVIANE


 
Quand tu m’es apparue au seuil de mon enfance,
Avec tes cheveux d’or et ton geste ingénu,
Déesse, il m’eût semblé que c’était une offense
D’effleurer du regard le bout de ton pied nu.
 
Mais ta voix m’appelait et ta voix est si douce
Qu’elle apaisa ma crainte et que je te suivis.
Ô les âpres sentiers qui couraient dans la brousse !
Ô les longs plateaux noirs que nous avons gravis !