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l’avaient préparé à l’analyse de ce grand cas passionnel de toute une race. Dans l’Amour infirme[1], M. Hugues le Roux est revenu au roman français.

Enfin, l’acuité de vision et la facilité de notation, qui sont, à défaut d’émotion, ses vertus marquantes, font de M. Jean Lorrain un impressionniste de la même école. Son style est un fouillis de choses heurtées, contradictoires, jolies et laides, tragiques et bouffonnes, à travers quoi perce un tempérament intéressant et original. Je recommande surtout Très Russe.

Mais le décalque du maître, sa doublure, son ombre, nous ne l’avons point vu encore, et c’est M. Claretie[2]. Jour-

  1. Précédemment dans Un de nous.
  2. Comme romans, on lui doit Monsieur le ministre, Robert Burat, Madeleine Berlin, le Beau Solignac, les Amours d’un interne, etc.