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a publié depuis lors un certain nombre de nouvelles, La Mort dé Pan, Curo Biasso, Le vin de la messe, les Haricots de Pistaluyue, le Canot des six capitaines, et par dessus tout cet admirable Jean des Vignes qui m’apparaît comme la merveille des nouvelles pour la grâce chantante et l’ironie ailée du récit[1].

M. Paul Chalon n’a publié, lui aussi, que des nouvelles, et c’est le titre même de l’unique volume qui ait paru de lui. « Sa prose, dit un jeune et délié critique, M. Charles Maurras[2], a des bondisse-

  1. Jean des Vignes vient d’avoir son pendant dans la Chèvre d’or.
  2. Voir l’Observateur français, du 10 avril. Je citerai, comme une jolie page de style impressionniste le passage suivant d’une nouvelle de M. Chalon (mort maintenant) : « … Il y soufflait toujours, dans ce haut Saint-Majan, un vent terrible, qui vous avait une voix et des cris à croire qu’il était vivant. Il arrivait en grondant, tout en colère, des hauteurs du Trou-la-Baume, fier avec ça et parlant haut, comme un conquérant qui