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lui attache toutes les âmes sentimentales ou passionnées de ce temps. On a beau dire qu’il procède de Dickens, que Jack et le Petit Chose sont un peu bien parents du pauvre Olivier Twist, il serait plus vrai de dire qu’il y a entre ces deux natures d’étroites affinités et qu’elles sont sensibles l’une et l’autre aux souffrances des humbles. Encore ne sont-elles point tout à fait pareilles de ce côté-là ; leur pitié elle-même diffère : celle de Dickens est plus active, d’abord, plus confiante dans la générosité de nos bons instincts, et, si elle nous montre le mal, elle ne nous dit point qu’il soit inguérissable. Avez-vous remarqué que tous ses romans «finissent bien » ? Le petit Twist et Rose Fleming se marient ; mais Jack meurt de la poitrine dans un hôpital. Notez encore que Dic-