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Cela n’a point choqué outre mesure. Nos romanciers ne sont point tendres au métier militaire : un de plus, un de moins, il n’importe. Car rappelez-vous le Cavalier Miserey de M. Abel Hermant[1], Au port d’armes de M. Fèvre, Pœuf de M. Hennique, Fusil chargé de M. Mouton, le Nommé Perreux de M. Bonnetain, la Croix de M. Méténier, le Calvaire de M. Mirbeau, le Canon de M. Jules Perrin[2], livres de rancunes, les uns, ou de foi triste et souffrante (ce qui vaut

  1. Ce dernier livre a surtout fait du bruit hors du clan naturaliste. On se reportera à l’article de M. Anatole France dans la Vie littéraire (pages 73 et suiv.) : « M. Abel Hermant reconnaîtra un jour qu’il a, sans le vouloir, offensé un des sentiments qui nous tiennent le plus au cœur. Il reconnaîtra qu’il est injuste de ne montrer que les moindres côtés des grandes choses et de ne voir dans l’armée que les laides humilités de la vie de garnison. » Lire encore de M. Hermant la Surintendante.
  2. Voir du même auteur la Reine Arthémise.