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portrait qui marche[1]. M. d’Aurevilly a un peu de cet air-là, et un peu aussi de celui d’une gravure de modes. Mais il soigne cet archaïsme et ce dandysme, et volontiers se condamne au petit lit de fer dans une mansarde mal close pour quelque belle cravate blanche à pois d’or, dont il épinglera méticuleusement les ailes sur son pourpoint de Casimir, comme un grand papillon. On ne peut trop l’admirer. J’ouvre son Mémorandum, et j’y lis de huit pages en huit pages : « Le coiffeur est venu. » J’y lis aussi qu’il compte acheter une limousine de charretier normand et la doubler de velours noir pour l’hiver. Et je vois, sur son portrait, qu’il est beau, d’un genre de beauté qui n’est point, pour parler sa

  1. Cf. Les Diaboliques.