Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

permis de trouver lourds, confus, prétentieux, mais dont je reconnais ici la très éclatante puissance. Au demeurant livres malsains pour la santé de l’esprit, gardez-vous-en précieusement, âmes faibles déjà. J’aurais peur pour ma raison de vivre avec de pareils livres…

Et s’avance le chevalier de Malte, M. le comte de Villiers de l’Isle-Adam[1]. Ah ! peuple de gobeurs que nous sommes ! Je ne me soucie guère du chevalier, mais pour le « penseur » comme on dit, c’est le plus beau vide avec la plus belle affectation de la profondeur que je sache[2]. Affectation ?

  1. Mort depuis. Ses principaux livres sont : Les Contes cruels, L’Amour suprême, L’Eve future, Axel, etc.
  2. N’est-ce pas à propos de son Nouveau Monde, que M. Weiss écrivait : « Dans tout autre domaine que le théâtre il est aisé d’appliquer