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bien, sans doute, si l’excès de son repentir ne l’avait condamné à la littérature terriblement honnête de Tristesses et sourires[1]. Le succès l’a récompensé. J’en suis ravi. Mais il faut croire qu’il y a un dieu pour les pédants, puisque de tels livres s’impriment et se débitent, et font des réputations. Oui, monsieur, ne secouez pas la tête, des réputations. Et vous en avez une autre preuve bien distinguée dans la personne de M. Duruy. Ce jeune homme fut cacochyme à vingt ans. Les muses lui avaient été avares de sourires, et il dut à cette austérité de régime le succès de sa littérature[2]. On m’affirme que M. Duruy, pour avoir traversé l’école normale, se fait figure d’un

  1. Voir encore Autour d’une source et Babolain.
  2. Cf. Andrée, L’Unisson, Le Garde du corps, etc.