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faites tant que de me consulter, sachez que vos idéalistes et vos naturalistes sont aussi loin de la vérité les uns que les autres. Il n’y a peut-être eu en ce siècle que deux écrivains exacts, informés, fidèles décalques de la vie qu’ils ont représentée ; et, par un contre-sens inexplicable, on n’a voulu voir en eux, — au lieu des très sincères historiographes qu’ils sont, — que des à-peu-près de vaudevillistes. Je vous parle de Henri Monnier et de Gyp. Et ne cherchez pas là un paradoxe. Les scènes de Monnier et de Gyp sont minutieusement vraies. Pour retrouver Jean Hiroux[1], il n’y a qu’à ouvrir les gazettes judiciaires. Et, de même, croyez bien que

  1. Il y a encore, chez Henry Monnier, ces inénarrables scènes de la vie d’étudiant, trop crues pour nous, mais qu’on pourra trouver chez les éditeurs belges.