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cise pour les paysages, certes, mais la plus conventionnelle du monde pour les paysans. Je demanderai seulement qu’on les écoute parler. Sauf les mots de patois, rares du reste et cachés dans la foule, et quelques locutions où perce un coin de terroir, les paysans de M. Theuriet, de M. Pouvillon et de M. Fabre, qui sont d’extrémités opposés, parlent une langue artificielle et voulue, d’une naïveté déterminée d’avance, et la même pour tous. Cette langue-là, vous l’avez entendue déjà dans les Maîtres-Sonneurs de George Sand, qui la parla peut-être la première. Je la crois parfaitement fausse. Elle est faite d’archaïsmes et de flexions verbales au goût du populaire. Elle est bien gracieuse, souvent, et fort peu exacte, toujours. Observez que je constate la chose sans arrière--