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ques-uns, pourtant, ont forcé l’attention des gens de Paris : André Theuriet, avec les combes et les sapinières des monts lorrains ; Émile Pouvillon, avec les bordes du Quercy ; Erckmann-Ghatrian, avec les grasses prairies de la Meuse ; Jules de Glouvet, avec la Loire, les barquettes des saumoniers, les joncs tristes qui sifflotent au vent ; Ferdinand Fabre, avec les durs et secs paysages des Cévennes ; d’autres encore, qui du Dauphiné, qui de l’Anjou, qui de la Normandie, chacun d’eux avec les façons et l’accent du terroir natal. Mais la nature est leur vrai « héros » à tous. Ils l’aiment pour sa physionomie ondoyante, ses aubes laborieuses, ses pleins ciels, ses crépuscules indécis, ses alanguissements, ses sommeils, ses éveils, ses voix, son inconnu. Leurs livres ressemblent à