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aèdes chantèrent[1] ; il en a hérité la grâce, et aussi la légèreté, le rien, ce don charmant de discourir d’abondance en mots fleuris et doux. Les livres de M. Houssaye[2] sont les confessions de ses amours, et il apparaît qu’elles furent belles et précieuses. La leçon qu’il en tire est bien simple, c’est qu’il faut aimer, et puis aimer encore. Ce conseil d’une philosophie agréable, un moraliste de la même école, M. Octave Uzanne, l’appuierait, je crois, très volontiers. Il a défini lui-même ses livres des « essais pimpants, irradiés de cou-

  1. Arsène Houssaye, à qui souvent, le cœur troublé
    Révent les jeunes filles,
    À des cheveux pareils à ceux des champs de blé
    Tombant sous les faucilles !

    (Th. de Banville.)
  2. Cf. Contes pour les femmes, La couronne de bleuets, les Grandes Dames, Les comédiens sans le savoir, etc.