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Lisez maintenant ce fragment de l’article de M. Anatole France sur le Serenus de M. Jules Lemaître :

« M. Jules Lemaître vient de publier un petit conte philosophique, Serenus[1], qui ne fut qu’un jeu pour son esprit facile et charmant, mais qui pourra bien un jour marquer dans l’histoire

    connu, hardiment, le roman nouveau devra s’efforcer à pénétrer les abîmes réputés impénétrables, à percer les ténèbres dont l’absolu enveloppe son être…. L’absolu providentiel une fois dégagé, l’homme observé dans ses passions sera placé alors par son analyste en face des lois immuables, aux prises avec elles et sous leurs étreintes. Aussitôt bien des questions troublantes se présenteront à la divination de l’artiste-penseur… » C’est un beau phœbus pour dire que les sciences hypnotiques ouvrent une nouvelle voie à la curiosité du romancier. Et, en effet, toute une littérature hypnotique s’échafaude, avec la Marfa de M. Thierry, l’Inconnu de M. Paul Hervieu, le Jean Mornas de M. Claretie, la série de la Décadence latine de M. Péladan, l’Uranie de M. Camille Flammarion, etc.

  1. Suivi de quelques autres groupés sous le titre du premier.