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« son tempérament, par son originalité propre ; et peut-être ne le définirait-on pas mal un humoriste érudit et tendre, épris de beauté antique. Il est remarquable, en tout cas, que cette intelligence si riche ne doive presque rien (au contraire de M. Paul Bourget) aux littératures du Nord : elle me paraît le produit extrême et très pur de la seule tradition grecque et latine[1]. »

  1. C’est peut-être à M. France qu’il faudrait rattacher M. Gilbert-Augustin Thierry, encore qu’il prétende à ne relever que de lui-même. On connaît de M. Thierry Les aventures d’une âme en peine, le Capitaine sans façon, surtout Marfa et La tresse blonde, doù date son succès. Ce dernier livre est précédé d’une sorte de manifeste où je relève ce qui suit, pour la curiosité : « Notre vieux roman d’observation se meurt d’épuisement. (On ne s’en douterait guère….) Désormais l’étude de l’homme doit poursuivre sa recherche plus haut que l’homme, vers ces régions de l’Infini dont nous sommes des atômes passionnels…. Se haussant vers l’Occulte, s’élevant jusqu’au grand In-