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bons peintres : il abstrait et généralise sans ôter à la vie. Il est parfait dans le genre ; il est médiocre comme romancier[1]. J’entends ici, — et il entend avec moi par roman — une intrigue, un groupement de personnages qui agissent les uns sur les autres, se pénètrent et se fondent. Mais le groupement chez lui est artificiel, sensiblement ; la pénétration réciproque des personnages à peu près nulle, ou forcée. Ils n’ont d’existence qu’en soi ; la vie ne rayonne pas d’eux alentour ; leur atmosphère est fausse. Voici une comparaison assez basse, mais qui me fera entendre : je songe, quand je lis M. de Bonnières, à ces groupes en cire du musée Grévin, où chaque individu est admirablement

  1. Voir, pour la raison peut-être, la note 1 de la page 152.