Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/173

Cette page a été validée par deux contributeurs.

par la brise, vint baiser la bouche du jeune homme, et cette odeur continuait si harmonieusement sa pensée qu’il se tut, impuissant à saisir ses subtilités ; et seule la fraîcheur où soupiraient les fleurs du soir n’eût pas froissé la délicatesse de son âme ». — J’imagine (une fois le ton donné et admis) qu’on ne saurait pousser plus loin la nuance du dire. Cela est unique ; c’est l’expression même de cette forme rêvée par Barrès, « qui sait des alanguissements comme des caresses pour les douleurs, des chuchotements et des nostalgies pour les tendresses et des sursauts d’hosannah pour nos triomphes, cette beauté du verbe, plastique et idéale, et dont il est délicieux de se tourmenter. »

Sous l’œil des Barbares a été reçu comme un bréviaire par un petit nom-