Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se résout point à choisir entre le symbole et la chose symbolisée, tout ce vague fuirait les doigts. « Au premier feuillet, dit M. Barrès, on voit une jeune femme autour d’un jeune homme. N’est ce pas plutôt l’histoire d’une âme avec ses deux éléments, féminin et mâle ? Ou encore, à côté du moi qui se garde, veut se connaître et s’affirmer, la fantaisie, le goût du plaisir, le vagabondage, si vif chez un être jeune et sensible ? » C’est en effet là tout le livre : des sensations, des sentiments, des idées, passant, comme des ombres, en des paysages mystérieux et effacés, paysages de rêve, dont quelques-uns, pour la sobriété des lignes et l’infini des perspectives, sont littérairement incomparables.

Car il est d’abord d’un artiste, ce minuscule livret de deux cents pages. Ima-