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Hamon, et sous ces tombes autant de grands trous vides. C’est une croyance, là-bas, que les naufragés n’habitent pas toujours la mer, et qu’ils viennent une fois l’an, à la fête des morts, prendre possession des fosses creusées pour eux dans le cimetière de leur paroisse…

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… Sur la route, un brigadier de douane qui passe, une bouffarde aux dents. Je lui demande la maison de Lomic.

— Lomic ? Le « héros » n’est-ce pas ?

— Le « héros » ? Est-ce qu’on l’appelle de la sorte à Pors-Aven ?

— Oh ! et à Paimpol aussi. Tout le monde le connaît, allez, avec sa bonne face rouge et ses épaules d’hercule.

Le brigadier — un gallot, à l’air et à