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de Kerhu, en stipulant que l’aîné de ses enfants mâles s’appellerait Kerhu-Lanascol. D’anciennes chartes témoignent qu’à ce moment les terres de Lanascol et de Kerhu réunies ne couvraient pas moins des deux tiers de la paroisse. En 1480, sous François II, Nicolas de Kerhu-Lanascol fut fait chevalier de l’Hermine. La même famille fournit deux abbés de Bon-Repos en 1508 et 1546. Pendant la Ligue, Geoffroy, capitaine du roi, contribua avec Sourdéac à la prise de Cesson. Ce fut, dit-on, ce Geoffroy qui, vieilli, infirme, fit jeter bas l’ancien donjon des Kerhu-Lanascol et le remplaça par le manoir moderne, mieux approprié.

Dès lors, il n’est plus fait mention de cette famille qu’au dix-huitième siècle, où nous voyons une dame Prigent de Kerhu-Lanascol, signant comme témoin, prendre dans un contrat de mariage le titre étrange de Domina du bourg et de domo dirac en groas. Cette signature farcie veut dire proprement : « Dame du bourg et de la maison qui est devant la croix. » Les Kerhu-Lanascol possédaient donc encore, à cette époque, des droits seigneuriaux fort étendus, le bourg dont il s’agit ne pouvant