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sâmes ici, la sécheresse fut si grande que les bergers devaient porter leurs brebis qui flageolaient d’épuisement. L’année suivante, il plut si fort que, jusqu’aux dunes, tout reverdit. Et les moutons s’en donnèrent de telles ventrées, qu’ils crevèrent. Alors on ne sait plus quel régime souhaiter…

Le gérant avait fait allumer le poêle, autour duquel s’étaient instantanément groupés les cinq ou six compagnons de caravane, fonctionnaires ou simples journalistes, qui, comme moi, n’avaient pu se décider à suivre au réservoir de l’oued Mzi, sous ces douches saugrenues, le clan indémontable des agronomes. En quoi j’eus tort, paraît-il, cet étang artificiel et l’ingénieux système d’écluses qui, par le canal Lekhier, conduit ses eaux à l’oasis, n’ayant point d’analogue dans