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le voile cache les oreilles. Il n’a pas cette face blême des gens de sa race, si blême qu’elle semble, comme celle des suffètes de Salammbô, saupoudrée avec de la râpure de marbre. Ses chaussures de cuir couple, fourrées et montantes, tiennent de la botte et du mocassin. La croix de la Légion d’honneur est épinglée sur sa mâle poitrine. Il est hadji comme Dinet, qu’il accompagna dans son pèlerinage à la Mecque. Prévenu de notre visite (d’où cette tenue d’apparat), il nous attendait et, de la meilleure grâce du monde, nous fait les honneurs de la petite rotonde surmontée d’une coupole où sa place à lui-même est marquée par une double inscription française et arabe. Mme Sliman et Dinet y ont aussi leurs épitaphes dans les deux langues Mme Sliman, comme il sied, occupe