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placés. Quelle diane ! Et que le soleil compte de coryphées sur cette terre africaine où, plus que Mohammed encore, il est maître et seigneur !

Il n’a pas achevé sa montée au-dessus de Djebel-Batem, qu’en quelques secondes toute trace de brouillard a disparu. Et son rayonnant sourire prend possession de l’oasis. Trois ânons bruns, ensevelis sous d’énormes sacs, des couffins de roseaux plus gonflés que des outres, sortent, comme d’une trappe, d’un des cubes de droite, un de ces cubes en torchis fouetté de blanc ou de rose dont on ne sait s’ils sont des étables, des palais ou des geôles, et qui sont tout cela peut-être à la fois. Un Arabe les pousse mollement, d’une gaule déjà fatiguée. C’est le signal, et Bou-Saada s’éveille, — si l’on peut assimiler à l’état de veille