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charmantes, fleurs, coupes, nefs, etc. Mieux que partout ailleurs se vérifie céans la profondeur de l’observation de Mallarmé que la vraie danseuse n’est pas une femme, mais une métaphore…

La suite de la scène fut moins de notre goût : l’Orient sensuel, jusqu’à l’obscénité, ne transparaissait que trop à ces grelottements des épaules, ces déhanchements et ces soubresauts violents du bassin qu’exaspérait le rythme vraiment infernal de l’orchestre. Mais quoi ! l’Islam ne fait-il pas de la femme un être intermédiaire entre l’homme et l’animal et ne l’exclut-il pas de son paradis ? Bête de somme ou de plaisir, il ne lui laisse pas d’autre alternative…

La troupe prit congé sur une révérence générale et un « Bonsoir, messieurs et dames ! » de la directrice qui nous laissa perplexes.