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Les Naïlas n’ont point de costume rituel comme les danseuses siamoises que nous vîmes à l’Exposition de 1900 ; elles arborent toutes les couleurs ; on apprendrait l’histoire à détailler leur trousseau : elles portent de longues jupes à volants Louis-Philippe, des bottines à talons Louis XV et des colliers de napoléons tout battant neufs, qui sont leur principale séduction (il n’y a plus qu’au désert qu’on voit des pièces d’or !). Elles ne détestent point d’aspirer lentement la fumée d’une cigarette en sirotant un thé à la menthe très aromatisé ; mais elles préfèrent mâcher le miskal, qui est une graine sucrée provenant du pistachier-térébinthe et analogue au chewing-gum des Américains…

Quand l’orchestre eut fini de préluder, deux de ces langoureuses per-