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puis en estuaire, nous renaissions. Les cache-nez se dénouaient. C’était comme l’entrée dans la tiédeur d’une serre après les tribulations atmosphériques d’une espèce de retraite de Russie où ne manquaient même pas les coups de fusil, mais tirés à blanc, pour nous saluer. Les seules victimes furent la centaine de poissons minuscules que mon voisin de car, le commandant Adolphe Cauvet, — vieil Africain à profil de gerfaut et à longs favoris grisonnants de l’espèce appelée dans l’ancienne marine des « fauberts », au demeurant le plus renseigné, le plus savant des africanistes, ethnologue, botaniste, peintre, architecte, pisciculteur, etc., — apportait dans un bidon aux Pères Blancs d’El Goléa, dont l’établissement voisine l’étang artificiel de Bel-Aïd.