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des lois presque immuables : c’est le secret du simoun.

Tout sombre, quand il souffle, dans une nuit jaune, brûlante, et l’air n’est plus qu’un immense vertige : que va-t-il rester, après ces épilepsies, des belles lignes onduleuses, des coupes géométriques de naguère ? La tempête dissipée, on retrouve la dune à la même place, toujours identique ; et si ce n’est plus le même sable, ce sont les mêmes volumes, les mêmes arêtes, le même plissement de petites rides concentriques comme en trace le flot en se retirant, — ou bien, sur les espaces découverts, le même développement infini de longues croupes fauves, les mêmes contours mamelonnés, dorés et lisses, — sein multiple de la Cybèle africaine. Seules les chaînes de montagnes qui ferment l’horizon vers le