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projet, traité par elle de chimérique. Mais justement il est rappelé, dans le livre du commandant, qu’à plusieurs reprises le détroit de Behring fut « exondé ». Ne l’eût-il pas été, d’ailleurs, que sa faible profondeur, son peu d’étendue, le grand nombre de ses îles, surtout la congélation de ses eaux à certaines époques de l’année, eussent été « de nature à faciliter (vers l’est) les migrations des peuples asiatiques ». Ainsi, et sans qu’on ait besoin de recourir à l’explication d’un pont atlantidien mettant en communication permanente l’ancien et le nouveau continent, apparaît toute rationnelle, toute normale, la présence en Amérique de races humaines parentes des races du vieux monde et à peine modifiées par leur milieu de transplantement.