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cinq cents de ce calibre. Mais si tout le monde est Atlante, c’est peut-être que personne ne l’est. Conclusion à laquelle on n’est pas surpris de voir se ranger des érudits sérieux, des cerveaux équilibrés comme Charles Epry et Paul Couissin : les Atlantes passent un fichu quart d’heure avec eux.

— Donnent-ils des raisons ? dit le commandant.

— De très fortes. La plus impressionnante, à mon sens, c’est que les Égyptiens, dont Platon, écho de son oncle Solon, nous transmit les rêveries théogoniques, n’étaient pas un peuple de navigateurs : au surplus, tenus de faire face aux hordes belliqueuses de l’Orient, ils ignoraient presque totalement ce monde occidental qui, même pour les Grecs aventureux, finissait aux Colonnes d’Hercule. On prenait