Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ment (l’œil de près ne peut s’y tromper), deux sont des paquets. Mais je n’entends pas en convenir. Ce sont les premières musulmanes que j’approche, et, pour un poète, toutes les musulmanes sont des péris, à tout le moins des Schéhérazades. Il importe peu que le dessin des lèvres s’avère incorrect, l’arête du nez vacillante, l’oreille mal attachée, le menton de traviole, puisque rien de tout cela ne se voit, mais seulement les yeux et les mains, et qu’il n’est dans aucune race mains plus fines, prunelles plus veloutées. Tout l’attrait de l’Islam, si vite évaporé, est peut-être dans son mystère, et c’est une étrange erreur de la part des femmes turques d’avoir voulu quitter le tchartchaf ou voile, et s’européaniser.

— Nous y étions ensevelies vivan-