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Faut-il en conclure que les Arabes n’ont pas le respect de la mort ? Il faudrait dire plutôt qu’ils n’attachent pas la même importance que nous aux signes extérieurs, sauf quand il s’agit d’une sépulture sacrée.

Encore pourrait-on citer tel cimetière de cette sorte qui donne une impression pénible d’abandon, comme celui qui entoure, à Bou-Saada, la Kouba de Sidi-Brahim, et qui, par exception, est lui-même entouré d’un mur. On y entre par une porte branlante et tout artisonnée, et l’on ne voit qu’un grand placître lépreux, sans aucune trace de tombeau, où paissaient négligemment, quand nous le visitâmes, deux ânons et un beau cheval de pur sang. En outre, trois fillettes très sages et aux robes de couleurs vives, avec de beaux colliers et ces