Frère Charles. Des Français, même des étrangers qui passent à El Goléa, rares sont ceux qui ne viennent pas la visiter. Demain, si la béatification du martyr est obtenue (et ne me cite-t-on point déjà des miracles obtenus par son intercession, notamment la guérison radicale, au bout d’une neuvaine, d’un novice de Maison-Carrée atteint de gangrène et sous le coup d’une amputation ?), la foule viendra en pèlerinage ici. Une petite église, bâtie par les Pères, un peu en retrait de la tombe, sort de terre. Elle sera sous le vocable de saint Joseph : les cintres sont posés ; même des cellules sont prêtes aux deux côtés de la chapelle, et l’une d’elles occupée par un anonyme, un « jeune écrivain », me dit-on, venu faire une retraite près de la tombe de Frère Charles.
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