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Ce n’est qu’aux approches d’Alger, dans l’après-midi du second jour, que les choses changèrent et que la mer recommença de se peupler. Mais la rade et le port retenaient moins nos yeux que la ville qui descendait à notre rencontre dans un soyeux tumulte vert et roux. Vous vous rappelez, chez Maupassant, le couplet lyrique, la salutation extasiée à la blanche cité qui fut tour à tour l’Icosium des Romains, l’El-Djezaïr des corsaires barbaresques, l’Argel des Espagnols, et qui est l’Alger français d’aujourd’hui :

« Féérie inespérée et qui ravit l’esprit ! Alger a passé mes attentes. Qu’elle est jolie, la ville de neige, sous l’éblouissante lumière… »

Cet effet de neige, dont parlent tous les guides après l’auteur de Au Soleil, il ne doit être sensible du large qu’aux