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faisait apporter de très loin à dos d’âne, y conduisit l’eau d’une seguia voisine, payée à prix d’or, et, pour commencer, y planta des palmiers ; puis il s’attaqua à la sous-culture, mandariniers, orangers, citronniers, cédrats. En 1915, il essaya des roses… Aujourd’hui, les jardins de Damas rivaliseraient à peine avec les siens : il en possède quatorze dans El Goléa et autant de maisons ; il a auto, serviteurs nègres, jardiniers à la tâche et au mois ; il nous reçoit sous sa tonnelle, grande conque fraîche au cœur de la plus odorante des roseraies, où, sur de moelleux tapis du Souf, nous est servi, dans des porcelaines de Chine, le thé à la menthe qui a remplacé un peu partout le café dans les oasis du Sud. Des cédrats énormes, pareils à des lanternes japonaises, semblent éclairer