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hammed ben Brahim Abaza, négociant-propriétaire, officier du Mérite agricole », — pour restituer à notre hôte les prénoms et titres que porte sa carte de visite.

Le matin, Abaza est à son comptoir : il tient boutique, bazar plutôt, dans l’une des rues du quartier européen, entre un marchand égyptien aux beaux yeux mélancoliques, spécialiste en poignards touareg à croix franque et en mamelles de dromadaires séchées et ornées d’arabesques, et un marchand juif de cartes postales qui me confia son rêve d’aller un jour « à Panam ». Plus sage, Abaza, deux fois marié, ici à une Harratine, dans Ghardaïa à une Mzabite, et Mzabite lui-même, ne songe pas à quitter El Goléa, — sauf, bien entendu, tous les deux ans, pour la visite rituelle que sa loi religieuse