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nous a donné une idée suffisante de la hammada. Trois cents et quelques kilomètres pendant lesquels l’œil ne trouve à se repaître que de ce spectacle effroyablement monotone font comprendre l’explosion de joie des Rohlfs et des Duveyrier à la vue d’une oasis comme El Goléa, saluée par eux du nom biblique de « terre des bienheureux ».

D’El Goléa à In-Salah, d’In-Salah au Hoggar, c’est encore le plus souvent la hammada : dans les lits desséchés des oueds seulement, le sol revêt une teinte légèrement verdâtre, du vert malade de l’absinthe ; les chameaux y trouvent leur pâture, mais on leur sait l’estomac accommodant. L’homme, lui, n’y peut vivre qu’en emportant sa nourriture, son sac de dattes ou de couscous, et en