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du Hoggar, en février 1917, avorta misérablement et les paroles suprêmes du nouvel aménokal, Moussa ag Amastane, que Foucauld appelait son « meilleur ami parmi les Touareg », furent pour recommander aux siens de rester « fidèles à la France * ».

Jusqu’à quand ? Peu importe. Le péril targui est aujourd’hui conjuré, — conjuré pour assez longtemps, sinon définitivement, rien n’étant définitif dans cette Afrique musulmane dont il serait imprudent d’interpréter les silences, même la coopération pour un renoncement. « On ne sait jamais », aimait à dire Fromentin en parlant d’elle, « le temps qu’y peut durer une forte rancune ». Peut-être le sait-on moins encore avec ces énigmatiques Touareg, si habiles à donner le change sur eux-mêmes, et dans lesquels, qu’ils