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où le ventre aussi « teignait » l’enfant et lui conférait la noblesse en vertu de l’adage : Incertus pater, mater vero certa.

Plus de litham, de voile céans : c’est le monde renversé, l’homme seul qui, chez les Touareg, cache son visage, et il est vrai que la femme targuie est sédentaire ; c’est l’homme qui court le désert, et le voile est indispensable au désert contre la brûlure des sables, la flagellation presque térébrante de ces milliards de petits grains siliceux que chasse le simoun. (Mais pourquoi l’homme ne dépose-t-il pas ensuite son voile, même pour manger, même pour dormir ? Pourquoi, à la différence des autres nomades, garde-t-il éternellement sur la tête ce casque de corde et de mousseline dont la visière ne se lèvera qu’à sa mort ? On flaire là un