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passée chez tous), ils emportaient dans leurs expéditions un bouclier et une javeline ou lance. L’impression irrésistible de féodalité qui se dégage de tout cela est passablement étrange. N’est-ce qu’une apparence ? Bien au contraire, et une étude un peu poussée de la vie privée et publique, des institutions, des mœurs, de la poésie même de ce peuple singulier la confirmera. Je ne vais point répéter ici ce qu’on peut lire partout depuis Barth et Duveyrier qui, les premiers, ont dirigé leurs investigations vers les Touareg et ont peu laissé à faire, sauf pour la langue, à leurs successeurs. Sont-ce les Arabes qui les ont baptisés de ce nom qui veut dire les « délaissés », les « abandonnés », alors qu’eux-mêmes en portent un autre qui veut dire les « libres », les « indépendants » ?