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dorée, veloutée, modelée amoureusement par la paume brûlante des alizés sahariens, on a peine à voir en elle une chose inerte, si caressantes à l’œil sont ses formes, si lisse son épiderme. On songe aux vers extasiés de Villon :

Corps féminin qui tant es tendre,
Poli, souëf…


ou à l’alexandrin correspondant de Hugo :

Chair de la femme, argile idéale, ô merveille !

On songe surtout au mythe de Danaë…

— Nous sommes — prononce solennellement notre guide P.-A. Jodoche, Montmartrois de naissance et Saharien de vocation, — à mille kilomètres d’Alger.

Pas tout à fait. Mais il s’en faut de bien peu en vérité, quand survient la