mètres, les cavaliers à méhari, les cheiks et le caïd sur des pur sang aux riches selles brodées d’or, pour saluer les ministres et le gouverneur. Ils ont choisi avec un à-propos remarquable l’heure du déjeuner. Midi. Présentations. Harangue. Distribution de coupures. Une tente est dressée pour les personnages officiels, vaste à souhait, avec des tapis, des coffres… Nous, pauvre pecus, nous nous asseyons en tailleurs, à l’ombre de nos cars, devant un déjeuner froid des plus appétissants, au reste. Le commandant Cauvet, reconnu par les cheiks, est entouré, presque acclamé, malgré la réserve arabe : il n’y a pas d’officier qui ait laissé plus d’amis dans les divers postes du désert où il a passé, tant il savait nuancer sa justice de bienveillance et appuyer ses actes
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