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P.-L.-M. Un peu plus loin, des tentes basses et noires, un groupe de Kabyles loqueteux aux ordres d’un sergent de la légion étrangère, Suisse d’origine, avec une barbe de six semaines, un vieux pardessus de civil et un képi d’âge incertain. Ce sont des travailleurs de la voie.

— Présentez… pioches !

On leur jette quelque monnaie, encore qu’ils ne le méritent guère, nous dit le sergent, et que ces guibli (fainéants) ne travaillent qu’à coups de botte. Lui reçoit une coupure de 10 francs, qui trouvera son emploi chez les moukères de Laghouat… dans trois mois. La vie est belle !

Et le car, reparti, croise vers le kilomètre 190 un troupeau de chameaux au pâturage : ils ne lèvent même pas la tête sur notre passage ; ils