Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/133

Cette page a été validée par deux contributeurs.

très prononcée ; les filles du désert s’en font des colliers, dit-on. Autre on-dit, en forme d’apophtegme, tombé de la bouche d’un de nos compagnons de caravane : « Créer une oasis, c’est en tuer une autre. — Et pourquoi ? demandai-je. — Parce qu’il n’y a dans les entrailles du désert qu’une quantité d’eau déterminée. » Vérité dont on s’est aperçu trop tard chez nous pour la réglementation du forage des puits. D’où certaines surprises fâcheuses…

Et l’on repart sur une piste moins solide, bottelée avec du drinn et damée avec de l’argile dans les creux où elle a fléchi. Le drinn est assez abondant par ici, et aussi le retem, ce genêt des sables, qui atteint parfois, comme son confrère d’Europe, la taille d’un arbrisseau… Rencontre, aux environs du Bordj el-Abred, de deux camions du