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Quelles sont les lamentations qu’y recueille le vent.

Elles te diront : la pluie du ciel
Et le chant des oiseaux, qui meurent aussi.
La pluie du ciel et le chant des oiseaux
À la gloire de Celui qui ne meurt pas…

Ô laveur des morts, entre sous ma tente !

Vaine invocation, et le laveur funèbre demeurera sourd aux appels de l’excommunié… Mamma Sliman surtout passe pour impitoyable. Telle est la sévérité de cette étrange grande prêtresse de la religion mzabite, qu’elle prohibe comme une faiblesse jusqu’au chant des mères pour bercer leurs nourrissons.

Mais les tolbas du Mzab sont à peine moins rigoristes, et, dans aucune religion, fût-ce chez les Papous, ne se voient sacerdoces plus ténébreux. Un écriteau de bois, au coin d’une rue, porte : « Il est formellement inter-