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pas, avancé d’un pouce, dans la confiance de ce peuple ?

À Ghardaïa, sans doute, l’impression change un peu : la ville a rompu son enceinte, débordé dans la jolie combe dorée et plantée de ces faux poivriers qu’on prendrait pour des acacias, s’ils n’étaient dépourvus d’épines.

Arbre aimé des tourterelles, charmant, léger, qui borde les avenues du quartier européen et conduit jusqu’au pied de la ville indigène ascendante et tournoyante, singulièrement bruyante aussi dans l’étroite rue menant au grand souk (il est vrai que c’est veille de Rhamadan, et, ce soir-là, toute la population se bourre de beignets à l’huile, frits en plein vent). Le souk lui-même, si vaste, si clair, nous accueille par toutes les baies de ses arcades : rendez-vous ordinaire des