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Et c’est tellement ça, en effet, surtout à Beni-Yzguen, la ville sainte par excellence de la confédération mzabite, la Mecque saharienne où l’étranger n’est admis que jusqu’au coucher du soleil et à condition de ne pas fumer, prendre des photographies, parler haut ! Un Cluny musulman, une abbaye de tolbas plus encore qu’une Mecque…

Comment déranger de si graves personnages plongés nuit et jour dans la méditation du Coran, adonnés aux seuls soins spirituels ? Notre gouvernement lui-même ne l’a pas osé et s’est résigné à loger extra muros son inutile école franco-arabe. Mais peut-être tout cela n’est-il que l’apparence ; peut-être la vie conventuelle n’a-t-elle pas étouffé autant qu’on le dit dans ces âmes le goût du lucre, l’âpre passion