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ces colliers de barbe frisottante, ces mains chargées de bagues et plus habiles à aimer la toile qu’à brandir l’épée ou le fusil, mais singulièrement expertes à en armer des bras mercenaires, c’est à Carthage que j’ai songé, à des fils lointains du gras suffète Hannon et des pieux mercantis chantés par Flaubert :

« Tous étaient savants dans les disciplines religieuses, impitoyables et riches. Ils avaient l’air fatigué par de longs soucis. Leurs yeux pleins de flammes regardaient avec défiance… Ceux qui vivaient continuellement au fond de leurs comptoirs avaient le visage pâle ; d’autres gardaient sur eux comme la sérénité du désert, et d’étranges joyaux scintillaient à tous les doigts de leurs mains hâlées par des soleils inconnus… »