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eaux boursouflées d’un raz — peut être rendu à la végétation.

Il y perdra sans doute, et le jour que toutes les parties du globe se ressembleront, c’est alors vraiment que la planète deviendra inhabitable, beaucoup plus qu’au temps de ce grand dégoûté de Villiers de l’Isle-Adam, où l’on n’était point allé au pôle, ni, sauf par fraude, à Tombouctou et à la cour du Grand Lama. Nous-mêmes, si vertigineuse soit l’allure de la science, sommes encore — par rapport à nos petits-neveux — des favoris, des privilégiés : les haut-parleurs n’ont pas encore remplacé pour nous, sur les tours des minarets, la voix rauque du muezzin appelant à la prière : l’auto et l’avion n’ont pas encore refoulé vers la boucherie prochaine les derniers dromadaires chantés par Féli-